Bien que difficiles, les exercices en combat A/A sous DCS sont très intéressants en Mirage 2000.. Si votre opposant n’a pas l’habitude d’affronter des Delta, nous pouvez lui mettre les larmes aux yeux! Au merge (début de combat), un virage à plus de 9 G pourrait en faire pleurer certains. Bien que monomoteur, le Mirage peut atteindre des altitudes de 50.000 pieds et il est toujours bien manœuvrant. Le taux de virage soutenu est bon, particulièrement à basse altitude où il y a suffisamment d’énergie pour maintenir la vitesse et, à une faible vitesse et grande incidence (120 nœuds) il est assez facile à piloter.
La plupart des armées de l’air ne sont pas très enclines à dévoiler leurs recettes pour éviter les missiles des autres néanmoins, il existe plusieurs manières de procéder selon la configuration du combat. Des tactiques faisant appel à diverses technologies mais également à la dextérité du pilote.
Nous allons imaginer un scénario dans lequel vous serez placé en situation réelle:
Vous vous retrouvez donc aux commandes d’un mirage 2000-C en configuration de supériorité aérienne avec 2 très coûteux Matra Super 530 (Fox 1) sous le fuselage et 2 Magic II (Fox 2) en bout d’ailes.
Alors que vous êtes en discussion avec votre leader, l’AWACS qui dirige les opérations dans le secteur vous contacte : « Bandit au 360 à 50 ». «Confirmation, un Sukhoï Su-27 hostile», un chasseur particulièrement redoutable!
Ah voilà, votre radar de bord a été un peu long à la détente mais il finit tout de même par le détecter. Ni une ni deux, vous décidez de dilapider l’argent du contribuable en tirant deux Fox 1. Le Su-27 se rapproche, et tire deux R-77, juste avant d’être détruit par vos Fox 1. L’AWACS détecte les missiles. Les 2 R-77 se dirigeaient vers votre position au moment du tir et, étant donné que le pilote du Su-27 est suspendu à son parachute, il aura du mal à remettre à jour vos coordonnées. Il vous faut donc vous éloigner le plus possible de votre ancienne position et pour cela, le mieux est de piquer et de tourner légèrement sur le côté mais sans faire un virage à 90°. Vous tournez alors vers la droite et, tout en vous rapprochant du sol, vous apercevez quatre traînées blanches s’étirer dans le ciel bleu.
Soudain une alarme retentit dans votre cockpit: les missiles ennemis viennent d’allumer leurs radars! C’est le moment de redoubler vos prières… Le missile le plus à droite vous a détecté et vous fonce dessus !
Le système de brouillage et de protection du Mirage On, mais c'"est une mauvaise solution. Les R-77 sont capables d’arrêter d’émettre pour remonter la source d’un brouillage, vous devrez donc les leurrer.
Vous pouvez déjà essayer de diminuer la quantité d’ondes radar se réfléchissant sur votre avion. Pour cela, mieux vaut éviter de leur montrer le ventre de l’avion car les munitions sous les ailes « accrochent » beaucoup les ondes radar. Évitez également d’exposer l’arrière de votre avion car ce sont alors les turbines de votre réacteur qui vont énormément les refléter. Évitez aussi le côté car vous aurez du mal à manœuvrer et ne leur foncez pas dessus car vous vous trouveriez alors entre les missiles et les leurres que vous pourriez utiliser. Évitez de leur montrer le dos de l’avion car il s’agit d’une grande surface facilement détectable… enfin bref, évitez tout d’abord de vous faire pourchasser par un missile ! Malgré tout, la moins mauvaise des solutions est quand même d’exposer le dos de votre avion, pour pouvoir couper la trajectoire du missile, comme nous le verrons plus tard.
Sur le Mirage, le leurrage électromagnétique se fait grâce aux lance-paillettes spirales. Selon la taille de la lame, la pastille se désagrège plus ou moins créant des paillettes dont la taille est parfaitement adapté à la longueur d’onde du radar à leurrer. Le largage crée un petit nuage de paillettes qui réfléchit plus d’ondes que l’avion et attire donc le missile qui explose juste derrière vous. Après une grosse secousse, une vérification de vos écrans de contrôle vous rassure. Votre avion n’est pas endommagé mais votre piqué pour échapper aux missiles vous a ramené à 300 mètres du sol.
Vous admirez la forêt qui défile sous votre avion lorsque l’alarme du détecteur de Départ Missile vous prévient que vous êtes mal. Un regard à gauche : rien… Un regard à droite : c’est confirmé, vous vous retrouvez en plein sur la trajectoire de deux MiG-29 qui patrouillaient à basse altitude et se confondaient avec les échos parasites du sol, ce qui les rendait invisibles pour l’AWACS.
Les MiG se trouvent à 5 heures. Cela veut dire qu’ils sont derrière vous sur la droite. L’un des deux tire un R-73 à guidage infrarouge. Déjà ne songez même pas à couper votre réacteur pour « faire le mort », ça ne marche que dans les films ! En réalité, il faudrait plusieurs dizaines de minutes pour que votre réacteur refroidit suffisamment et encore ça ne tromperait pas un missile moderne. Oubliez aussi les poursuites interminable au cours desquelles le missile reste plusieurs minutes à une centaine de mètres derrière vous. Normalement, vous devriez vous traîner à Mach 0,5 (environ 600 km/h) voire moins, alors que le missile vole à Mach 3 (environ 3700 km/h). La poursuite ne va donc durer que quelques secondes tout au plus. Le premier réflexe à avoir est de couper la trajectoire du missile en virant du côté d’ou vient le missile, sur la droite dans le cas présent. Cela l’oblige à tourner plus serré et parfois cela suffit à le faire sortir d’un virage trop large et de plus vous vous retrouverez à la perpendiculaire du missile, ce qui diminuera sa perception de la chaleur de vos réacteurs.
Normalement, vous devriez être à la vitesse de combat idéale du Mirage: la vitesse à laquelle l’avion tourne le plus vite et le plus serré. Si vous allez trop vite, n’hésitez pas à couper la PC. Il est possible de leurrer le missile même avec la PC allumée, mais mieux vaut ne pas chauffer inutilement et mettre toutes les chances de votre côté. Vous devez aussi alléger votre avion au maximum car vous allez devoir virer très serré.
Une fois à la perpendiculaire du missile, vous larguez les leurres thermiques. Attiré par la chaleur extrême des leurres, le missile se précipite dessus et explose, laissant encore une fois votre avion intact. Vous n’avez plus qu’à terminer votre virage pour vous retrouver face aux deux MiG et leur envoyer vos deux Fox 2, eux aussi à guidage infrarouge… avant de rejoindre la base pour fêter vos trois victoires et surtout votre survie face à des R-77 et un R-73, deux des missiles les plus efficaces au monde...
Adaptation d'un texte tiré de : http://www.avionslegendaires.net